11 ans après sa sortie dans l’album « Les ancêtres vous parlent », le célèbre titre « Les Histoires de Sangmélima » et son auteur Josco L’Inquiéteur sont de retour sous l'écurie de la maison de production MOTBINAMA International Records. L'artiste signe ainsi son tout premier projet dans ce label qui en a même produit un vidéogramme que la presse nationale et internationale a pu découvrir lors d’une conférence de presse donnée samedi, 6 juin 2020 et retransmise en direct sur la chaine privée Canal 2 International.
La critique musicale est d’ores et déjà quasi unanime sur le sujet : récemment retourné sur la scène musicale au travers de la réédition de son tube « Les Histoires de Sangmélima », par la maison de production MOTBINAMA International Records, l’artiste qui confirme un talent qu’il partage depuis plus d’une trentaine d’années avec le peuple camerounais, et qui est, depuis environ deux décennies, l’un des artistes sinon les plus prolifiques de sa génération, du moins l’un des plus utilement productifs, est résolument, non seulement une des voix qui compte, mais également une valeur sûre du Bikutsi.
Certes, son dernier opus, « AYEGLE », sorti des bacs en 2019 n’a pas encore refroidi. Mais revoilà le père de la “JOSCOLOGIE”, “Josco L’inquiéteur” de son nom d’artiste, ou OBOUNOU ESSONO Joseph à l’Etat civil, qui rallume son public.
Un public qui lui est acquis depuis sa première galette solo intitulé « UN COUP INATTENDU », sorti en 2003-2004, alors que le groupe “Les Maquisards” dont il était le co-fondateur en 1997 avec Tebate Bass, Achille Ottelle, Francis Konkeles, Serge Ottou, Jo Ayissi, et dont il était devenu le chef après la sortie de leur premier album «Hot Bikutsi», suivi du départ pour l’Europe de quelques-uns des membres, connaissait des moments de tensions.
La réédition de « Les Histoires de Sangmélima » est donc un retour sur fond de consécration pour cet ancien membre des Groupes “Les Guinarous” (animés par des figures marquantes du Bikutsi à l’instar de Zele Le Bombardier), “Ozima”(dont la figure de proue avait pour nom Ange Emérent Ebogo que l’on ne fera l’insulte de présenter à personne), et “Les Maquisards”, qui s’affirme depuis le début des années 2000 comme l’un des prodiges de ce rythme musical majeur du 237, et qui puise son essence dans la culture des peuples Ekang de la forêt équatoriale du Cameroun, mais aussi de la Guinée Equatoriale, avec certes quelques variantes notables.
On en veut pour preuve, la production à tout le moins prolifique de celui que ses fans et les anciens sociétaires du Groupe “Les Maquisards” désignent sous l’appellation affectueuse de “Le Professeur des Elèves” (“Un Coup Inattendu” en 2003 ; “Dze Ya Lot” produit par les Editions APPRO DISK International de Appolonie Eyebe en 2005 ; “Les Ancêtres vous Parlent” en 2009 –un opus de six titres dont justement celui intitulé “Les Histoires de Sangmélima” qui vient d’être réédité par MOTBINAMA International Records, la maison de production dirigée par Claire Ndi Samba, « La Seconde Venue de Jésus » en 2015 ou encore “Ayegle”.
De même, les nombreux prix décernés à “Josco L’Inquiéteur” sont autant de marques reconnaissance de son travail d’une indéniable bonne facture :
Toutes choses qui font voir en ce jeune artiste, marié et père de 3 enfants, dont les traits de caractère singuliers sont l’affabilité, l’humilité et l’altruisme entre autres, un des espoirs à 48 ans, de la Renaissance attendue d’une musique camerounaise prise en otage depuis des lustres par la légèreté.
Reste à lui souhaiter, ainsi qu’à son producteur, que les fruits de la nouvelle collaboration annoncée tienne la promesse des fleurs qui bourgeonnent à partir de cette réédition des « Histoires de Sangmélima », car ainsi que l’a annoncé Josco L’Inquiéteur, cette nouvelle aventure, est le début d’un projet musical, don on saura un peu plus dans les semaines à venir.
(*) Le Bikutsi était à l’origine joué par un orchestre de balafon ou « mendzang » voir « mvett ». Basé sur un rythme cadencé et trépignant, il est également marqué par une forte présence de percussions. Dans les années 1970, le Bikutsi se modernise avec l’introduction d’instruments modernes. Messi Martin est à juste titre considéré comme le père du Bikutsi moderne : il introduit un monceau de tissu entre le chevalet et les crins de la guitare. Tout comme le Makossa, le Bikutsi a subi à ses débuts une large influence de la musique congolaise ; en général, le line-up des guitares était une copie des phrasés de guitare de la rumba congolaise. Pour Jean Maurice Noah : « On reconnaitra d’une manière générale le Bikutsi par une guitare au « son balafon » très dynamique et prépondérant.
Fiche Technique – “Les Histoires de Sangmelima” de Josco L’inquieteur :
– Auteur / Compositeur : Josco L’inquiéteur
– Guitare Solo : Tonton Ébogo
– Clavier : Raphaël De la Tige
– Batterie : Coco Drums
– Basse : Dema Bass
– Guitare Rythmique : Usilo Noga
– Choeur : Séraphin Le Rossignol
– Chœur : Mba Bruno, le pharmacien des âmes
– Percussions : Sam Eddy
Arrangements : Paul Edouard ETOUNDI ONAMBÉLÉ (KROTAL)
Mixage et Mastering : Paul Edouard ETOUNDI ONAMBÉLÉ (KROTAL), Roddy EKOA
Danseur(e)s : Olivia Mbarga, MVOE Natacha, Vicky ATEBA, Marie Joseph ABESSOLO NKILI, Béatrice NTSOLI, Ivan Evariste, Wendy NDZIE, Melaine KAMENI.
Costumes danseurs : Franck Cedric BIMALE
Photographie : Nelson KWEDI
Graphisme : Fabrice NGOUNOU
Site Web : Cyriac SALI
Images de Drones et Making Off : Mitchel Kamdem
Réalisation vidéo : Adah Akenji
Direction Artistique / Communication : Isidore TAMEU
Producteur Executif : Claire MIMBOE NDI SAMBA
Producteur : MOTBINAMA INTERNATIONAL RECORDS